Chronique Underscore #12 du 11 avril 2016

Voici quelques liens sur les sujets développés :

Toonz libéré !

Le code source d’une version du logiciel d’animation Toonz, utilisé le studio Ghibli, qui produit les dessins animés de Miyazaki, et par Matt Groening (le créateur des Simpson) pour la série Futurama, vient d’être publié sous licence BSD. En effet, c’était une condition à sa vente à DWANGO, un éditeur japonais. C’est une bonne nouvelle pour tous les créateurs de dessins animés en herbe, car la licence pouvait coûter jusqu’à 10 000 $.

En moins d’une semaine, une dizaine de personnes ont contribué au portage sur GNU/Linux qui est disponible sur github, et même s’il n’est pas encore utilisable, il permet déjà de dessiner.

Slice 42 en parle, et Zdnet

Visitez le site du logiciel OpenToonz

Dogmazic se refait une beauté

Le site de musique libre vient de faire peau neuve. Depuis la republication de leur archive il y a un an l’équipe a fait évoluer le moteur du site, avec par exemple un classement des albums plus clair.

Retour sur les JDLL

Mmu_man tenait le stand Haiku, et à croisé pas mal de curieux, ainsi que pas mal de gens qui ont connu BeOS, ça faisait chaud au coeur. Il en a profité pour faire deux lightning talks (ça dure 5 minutes) pour montrer OpenToonz, et la petite appli qu’il a écrit en HTML5 pour nous aider à rester dans les temps lors de l’enregistrement de notre chronique.ChemlaTable rondePiks3l: comic sans;

Peux-t’on tout faire avec du logiciel libre ?

D’abord, c’est quoi le libre ?

Un logiciel libre, c’est un logiciel qui respecte les quatres libertés :
la liberté d’utiliser le logiciel, pour quelque usage que ce soit (liberté 0)
la liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à vos propres besoins (liberté 1). Pour ça il faut avoir accès au code source.
la liberté de redistribuer des copies de façon à pouvoir aider votre voisin (liberté 2)
la liberté d’améliorer le programme, et de diffuser vos améliorations au public, de façon à ce que l’ensemble de la communauté en tire avantage (liberté 3). Là encore il faut avoir accès au code source.

Mais c’est quoi le code source ?

C’est l’ensemble des instructions qui sont nécessaires pour créer le programme. En général le code source est compilé, c’est-à-dire traduit en instructions pour la machine, pour donner un fichier exécutable.
C’est un peu comme la recette d’un gâteau. Et un logiciel libre, c’est comme un gâteau qui viendrait avec la recette, permettant à chacun de l’étudier, la modifier, et la redistribuer.

Y’a t’il une notion de droit d’auteur dans le logiciel libre ?

Si le logiciel libre est né d’une volonté de contrer certains abus du droit d’auteur, il se construit en fait en utilisant le droit d’auteur (le copyright américain surtout). Contrairement aux logiciels privateurs (on dit aussi propriétaires) qui parfois ne vous autorisent même pas à les utiliser, les auteurs de logiciels libres vous laissent l’entière liberté d’utilisation, d’étude et de modification. En échange de ces libertés, qui sont expliquées dans la licence, l’auteur attend que vous respectiez son oeuvre, en premier lieu en reconnaissant sa paternité.
Certaines licences comme la GPL demandent également que vous contribuiez les modifications que vous avez effectué sous la même licence par réciprocité, c’est ce que l’on appelle le copyleft.

Et je peux faire du café avec ?

Alors en théorie oui, avec Emacs par exemple, qui est un client HTCPCP. HTCPCP = HyperText Coffee Pot Control Protocol.

Peux-t’on aller sur le internet ?

Tout à fait, on peut naviguer sur le web, voir des vidéos, même utiliser des trucs en Flash avec Gnash (mais Flash c’est mal et même Adobe a dit qu’il faut abandonner Flash !).

Est-ce qu’un logiciel libre signifie gratuit ?

Pas forcément. On peut tout à fait vendre un logiciel libre, par contre on ne peut pas empêcher les gens de le distribuer à d’autres personnes. Mais il y a des conditions, par exemple la GPL demande que l’on indique comment obtenir le code source lorsque l’on distribue un logiciel.

Mais alors, peut-on tout faire avec ?

Les rares choses qui restent compliquées avec un système libre, c’est par exemple les jeux vidéo, qui sont souvent vendus uniquement pour Windows…
On peut commencer par utiliser des logiciels libres sur Mac et Windows, en installant VLC, Firefox, LibreOffice. Mais quand on veut vraiment utiliser un système entièrement libre comme GNU/Linux, il reste aussi parfois des soucis avec le matériel, à cause du manque de spécifications (mais ça on en a déjà parlé), mais les distributions grand public sont vraiment utilisables maintenant.

Peut-on vivre du logiciel libre ?

Cela demande un peu plus d’imagination mais oui, c’est possible. L’April a écrit un livre blanc sur les modèles économiques qui explique comment.

faut-il porter la barbe pour faire du logiciel libre ?

C’est la question que je me pause tous les jours quand je ne me rase pas.

C’est quoi la différence entre l’opensource et du libre ?

Je vais citer Richard Stalman :
open-source est un terme technique,
logiciel libre est un terme politique.

Le logiciel libre selon l’April

Soundtrack

The Voice of the sky By Nebulis

Agenda

Les journées communautaires Bokeh
Bokeh est un logiciel de gestion de portail libre et communautaire, visiblement utilisé entre autre par des médiathèques.
Il y aura des conférences, des ateliers pour découvrir Bokeh.
Du lundi 18 avril 2016 à 14h00 au mercredi 20 avril 2016 à 17h00.
Médiathèque la passerelle Bourg-Lès-Valence.
Sur l’Adenga du libre; le site officiel.

Radio Méga s’écoute sur les ondes FM 99,2 et aussi en streaming depuis leur site.

A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures radiophoniques !