Émission Underscore #106 du 16 Juin 2018

Voici quelques liens sur les sujets développés :

Le ministère de l’enseignement supérieur dévoile l’algorithme principal de Parcoursup

Le code source de la plateforme Parcoursup a été déposé sur Framagit. Mais les algorithmes locaux élaborés par les universités restent, eux, secrets, pour « protéger le secret des délibérations » même si les candidats concernés pourront demander à voir les détails qui les concernent.
Certains ont déjà parcouru le code.

Un juge américain déclare inconstitutionnel que Trump bloque des gens sur Twitter

En effet, il considère que c’est un forum public, et que bloquer des gens les empêche de répondre, et donc d’exercer leur liberté d’expression protégée par le Premier amendement.

Le code source du logiciel de messagerie Eudora rendu public

Il a été reversé au Computer History Museum sous licence libre BSD.

Un virus qui s’intéresse au foot ?

En Ukraine, où se déroulera la finale de Ligue des champions, VPNFilter pouvait « couper l’accès à Internet de centaines de milliers de victimes », avancent les experts qui l’ont découvert. La Russie est soupçonnée.

Publication au Journal officiel de la création de PERCEVAL

Création de #PERCEVAL, Plate-forme électronique de recueil des coordonnées bancaires et de leurs conditions d’emploi rapportées par les victimes d’achats frauduleux en ligne ; avis de la CNIL.

Le son peut être utilisé pour détraquer des disques durs et des ordinateurs

On avait déjà parlé de sirènes incendie qui bloquaient des disques durs, des chercheurs ont montré que des sons pouvaient en effet bloquer des disques durs de plusieurs façons, et donc empêcher des ordinateurs ou d’autres dispositifs de fonctionner.

SAIP, l’appli d’alerte attentat va être fermée

Un truc qui n’a jamais fonctionné, qui a coûté 5 millions d’euros d’argent public, alors que le Cell-Broadcast fonctionne très bien et est utilisé partout ailleurs.

Chiptune: Oh Wonder – Lose It

Sujet: Matt à quoi tu joues ? Shantae

Il m’arrive un truc depuis quelques années : c’est que j’ai tendance à acheter des jeux neufs pour des consoles que je n’ai pas encore. C’était le cas avec Xenoblade Chronicles X sur Wii U, et plus récemment, avec les éditions collector de Zelda Breath of the Wild et de Shantae Half-genie Hero sur Switch. Alors tout le monde connaît le premier jeu, mais le second, beaucoup moins. C’est le dernier épisode en date de la série Shantae, que j’ai découvert aux alentours de 2007, alors qu’il n’y avait encore qu’un seul épisode qui existait, et qui s’intitulait sobrement…. Shantae.

C’est un jeu sorti en 2002 sur Game Boy Color, donc très tardivement dans la vie de la console, puisque son successeur, la Game Boy Advance, était sortie déjà un an avant. C’est un jeu développé par Wayforward (le studio qui a déjà réalisé les remakes de Duck Tales et d’A Boy and his Blob entre autres, dont je vous ai déjà parlé….Ben oui, suivez un peu) et il a été édité par Capcom, uniquement en Amérique du Nord. Donc le fait qu’il soit sorti tardivement, uniquement sur un seul territoire et à très peu d’exemplaires, forcément, ça implique que le jeu est devenu super difficile à trouver.
Pour vous dire les tarifs : actuellement sur ebay, rien que la notice vaut une centaine de dollars, et la cartouche seule est estimée entre 200 et 300 dollars. Et si vous tapez dans le jeu complet, neuf, sous blister, c’est 2000$ minimum qu’il faut compter. Enfin moi je m’en fous, j’achète mes jeux pour y jouer, et pas pour les exposer sous une vitrine comme un trophée, mais quand même, à 300$ en moyenne la cartouche, je vous cache pas que ça faisait un peu cher pour mon budget, et à ce tarif là, autant acheter une Switch, une dizaine d’autres jeux ou même un lance-flammes pour améliorer le bien-être de l’humanité, en régulant l’espèce humaine elle-même, notamment dans les concerts de Justin Bieber, chez les Ch’tis à Marseille ou directement à l’assemblée nationale. Ouais, je sais, je radote, je tape encore sur les enculés… les politiques, pardon. C’est facile je sais, mais toute façon entrer dans l’assemblée nationale pour les cramer, ça servirait à rien, vu qu’ils n’y sont jamais. Quand il s’agit de voter pour l’utilisation du Glyphosate dans ce qu’on bouffe, sur 500 enculés, t’en as que 60 qui se pointent et parmi eux, t’en a 90% qui vont dire en gros “ouais ouais, pas de problèmes, allez-y rajoutez un peu de cancer dans les Rice Krispies, moi je m’en branle, j’ai pas de gosses. Et allez vous faire foutre, parce que je fais ce que je veux d’abord”.

Bref, je disais quoi au départ, moi ? Ah oui, Shantae. Donc ouais j’avais pas la possibilité d’hypothéquer ma baraque pour me payer une cartouche Game Boy Color en loose, et c’est là qu’intervient le dématérialisé. Moi qui déteste acheter mes jeux en démat’, ben je dois avouer que j’étais quand même bien content de voir le premier Shantae disponible sur l’eShop de Nintendo (sur la 3DS), pour la somme de cinq euros. C’est rien, c’est juste un euro de plus qu’un Happy Meal, et sans la bouffe merdique, donc ça vaut le coup parce que Shantae, c’est juste un des meilleurs jeux de la Game Boy Color.
Un petit mot sur l’histoire du jeu : Shantae est une demi-génie, danseuse et gardien de la ville de Scuttle Town. Un jour la ville est attaquée par des pirates. Shantae va tenter de les repousser, mais une bonne partie de la ville crame, et les pirates repartent avec un moteur à vapeur inventé par Mimic, l’oncle de Shantae. Cette machine entre les mains des pirates, ça n’augure rien de bon, donc Shantae, qui culpabilise de ne pas avoir su protéger Scuttle Town correctement, par donc retrouver la machine de Mimic.
Imaginez un peu un Zelda en version plates-formes, et vous aurez une idée du gameplay de Shantae. L’action se déroule toujours en vue de profil (à part dans les villages, mais j’y reviendrai plus tard), et l’aventure se déroule en continu : ni chapitre, ni niveaux : juste un seul et unique monde, avec des villages et des donjons à explorer. La ressemblance avec Zelda ne s’arrête pas là puisqu’il y a des pouvoirs à découvrir, des objets à acheter (avec des joyaux qu’on récupère en cassant des vases, soit le passe-temps favori de Link quand il n’a pas de princesse à sauver) et des items à collecter pour agrandir sa barre d’énergie, représentée par une série de coeurs. Bon ok, pour l’originalité, a priori, c’est mal barré… Sauf que non. Niveaux graphismes, ambiance et personnages, le jeu se démarque complètement des autres jeux de plate-forme et nous plonge dans une sorte d’ambiance inspirée des 1001 nuits, assez rare dans un jeu vidéo.

Les personnages aussi sont atypiques, avec un casting principalement féminin puisque parmi les principaux personnages, il n’y a que Bolo, un ami de Shantae, et Mimic à être des persos masculins. Shantae, l’héroïne du jeu, se fera aider par sa pote Sky, qui élève des oiseaux, et par Rottytops, une fille zombie, et elle devra affronter Risky Boots, qui est la chef pirate des Tinkerbats, les principaux méchants du jeu.

Pour ce qui est du gameplay, le jeu propose donc une structure à la Zelda, mais reste quand même un jeu de plates-formes avant tout. Shantae peut sauter, courir, ramper, frapper avec sa chevelure (son attaque de base) et danser. En appuyant sur Select, Shantae commence à se tremousser, puis en appuyant en rythme sur l’un des six boutons (haut, bas, gauche, droite, B et A), cela déclenche un mouvement de danse différent. En effectuant une combinaison de mouvements en rythme et dans le bon ordre, cela permet à Shantae de se téléporter à l’entrée d’un village ou de se métamorphoser en animal. Bien sûr, les danses ne sont pas accessibles dès le début, il faut le trouver. Les quatre danses qui permettent de se transformer sont cachées dans chacun des quatre donjons du jeu. Chaque transformation offre à Shantae de nouvelles possibilités.
Le singe peut sauter haut et s’agripper aux murs, l’éléphant peut se débarrasser des rochers, etc. En plus, il existe des objets permettant de débloquer des nouveaux mouvements pour chaque transformation. Sans parler des objets qui permettent de déclencher des pouvoirs (boule de feu, spikeball), des mouvements supplémentaires (le coup de pied sauté et l’attaque tourbillonnante) et des upgrades qui permettent de faciliter la progression du joueur. parce que Shantae est pas super facile… Donc avec toutes ses possibilités et compte tenu de la taille des niveaux qui séparent chaque villages et donjons, explorer l’intégralité du jeu et trouver tous les objets cachés nécessitera pas mal d’heures… Surtout que certains items spéciaux apparaissent uniquement la nuit ! Et oui, Shantae comporte un cycle jour/nuit, ce qui était assez rare pour l’époque, surtout pour un jeu de plates-formes. Bon, CastleVania II l’avait déjà fait bien avant, sauf que c’était bien merdique puisque ça cassait complètement l’action, avec un freeze, plus une bulle de dialogue suivi d’un écran noir, le tout en guise de transition. Dans Shantae, c’est : changement de musique et de teintes de couleurs, tout en douceur. Et de la couleur il y en a. Le jeu est vraiment très beau, très coloré et superbement animé. C’est encore plus flagrant dans les villages, où les déplacements sont super originaux puiqu’on y voit Shantae de dos, au premier plan ! En fait, on fait défiler le village en boucle, vers la gauche ou la droite, et lorsque Shantae est devant un une porte ou un batiment, en appuyant sur haut, elle va avancer droit devant elle pour entre dans le batiment. On peut aussi croiser des personnages et leur parler… Cet angle de vue complètement différent, ça rend le truc très vivant et original, et ça tranche avec le reste du jeu, toujours en vue de profil.
Je vous avais dit que le jeu était sorti sur GB Color un an après la sortie de la GBA, du coups les développeurs ont inséré un secret qui ne se débloque que si on joue sur une GBA. Alors c’est sympa ouais, mais du coup, il faut obligatoirement la cartouche pour profiter de ce petit bonus, parce qu’en démat’, le jeu considère que vous jouez sur son support d’origine, donc la Game Boy Color. Donc pas de bonus. Mais bon, c’est vraiment un truc anecdotique, donc c’pas bien grave.
Alors un truc au fait, si vous avez le bon goût de télécharger Shantae sur votre 3DS ou 2DS, au démarrage du jeu, il faut maintenir les boutons Select + start enfoncés, et vous aurez l’image dans sa résolution d’origine, entourée d’un cadre qui représente la Game Boy Color. C’est un truc bon à savoir puisque ça fonctionne avec tous les jeux Game Boy, Game Boy Color et même les jeux DS et DSiWare sur 3DS, et ça évite d’avoir une image étirée, floue et dégueulasse.
Pour l’anecdote, sachez que le personnage de Shantae a été créé en 1994 (soit 8 ans avant la sortie du premier jeu) par Erin Bell, qui est devenue la femme de Matt Bozon, le créateur du jeu. Elle revenait de ses journées d’animatrices de vacances et a imaginé le personnage, en l’appelant Shantae, du nom de l’une des campeuses. Elle a également imaginé que le personnage pourrait invoquer ou charmer des animaux en dansant. Ensuite, c’est Matt Bozon qui a eu l’idée des cheveux-fouet, inspiré par les cheveux de sa femme, qui mesuraient quand même près de trois mètres de long.

Donc pour terminer avec Shantae, le jeu aurait du avoir plusieurs suites, notamment sur GBA puis sur gameCube, mais elles ont été annulées. Il aura fallu attendre 2010 pour avoir un nouvel épisode, en téléchargement, sur 3DS, nommé Risky’s Revenge. le jeu est très court, notamment parce qu’il aurait du être le premier volet d’une trilogie qui n’a finalement jamais existé, il est évidemment très jolie et très coloré, mais il est surtout beaucoup moins intéressant que le premier épisode, pour plusieurs raisons. Déjà parce qu’il est plus court, ensuite parce que toutes les meilleures idées du premier volet ont disparu : le cycle jour-nuit, les déplacements de dos dans les villages et la danse, qui est devenue totalement assistée…Même chose pour les épisodes suivants, qui sont cependant meilleurs que Risky’s Revenge, à commencer par Pirate’s Curse. Quant à Half-Genie Hero, il faudra attendre que je m’achète une Switch pour que je vous donne mon avis, une prochaine fois… peut-être

Chiptune: Ultrasyd – I see cubes (amstrad cpc)

Agenda

  • Montréal : Colloque sur le web sémantique
    • En 2017, le deuxième colloque sur le web sémantique au Québec s’était penché sur l’intersection du web sémantique et de l’intelligence artificielle. Cette troisième édition tentera cette fois de faire converger la théorie et la pratique du développement d’applications, dans un contexte où l’exploitation des données massives, générées notamment par les objets connectés, pourraient tirer profit des technologies sémantiques et du web des données.
    • lundi 18 juin 2018 de 08h30 à 17h30.
    • Amphithéâtre de la TÉLUQ, 5800 rue Saint-Denis, Montréal
  • ROBOT BROSSE DE COMBAT
    • Assemblez, pisto-coller et souder des composants pour créer un robot autonome ! À chacun de faire ses réglages pour rester dans l’arène.
    • 5 places – sur inscription au 04 75 55 14 78
    • 22 juin 2018, 14h-16h, 10-14 ans, 35€
    • 8fablab, 8 rue courre commère, Crest
  • Rencontres ArdecheLibre[.org] : Geek Party
    • Vous êtes utilisateur avancé des outils informatiques et souhaitez partager avec d’autres votre passion autour des solutions libres, alors ces rencontres sont faites pour vous. Git, Docker, OpenStreetMap, Configuration d’un serveur Debian, Cryptage, WordPress, etc.
    • 26 juin, 18h – 22h
    • Conciergerie, Aubenas

Astrologeek

  • cosplay : pas vu, pas pris
  • otaku : les loli-neko c’est quand même trop kawaii
  • macounet : j’ai activé sirii , mais je ne l’entendais pas , normal avec le bruit de la scierie , pourtant je touchais du bois…..
  • maker : il a Aimé DE MESMAEKER , c’est une nouvelle démo ? , non c’est le client belge de gaston lagaffe !
  • nolife : si tu delete ton facebook, t’as plus d’ami !
  • codeur : Im a programar, no Iam a programer, no I’m a programor, mmm I write code