Chronique Underscore #55 du 17 Avril 2017

Voici quelques liens sur les sujets développés :

La surveillance de masse, ça ne fonctionne pas

Nous on sait depuis longtemps que rien ne prouve que ça fonctionne. C’est maintenant également l’avis du rapporteur spécial de l’ONU, pour qui les lois sont avant tout « fondées sur la psychologie de la peur ».

Qosmos n’a pas été diffamé par son ex employé James Dunne

C’est ce qu’a conclu la 17ème chambre du TGI de Paris.

José Bové obligé de rooter son tracteur ?

En tout cas des fermiers américains doivent hacker leur propre tracteur avec un firmware ukrainien pour éviter de payer juste pour les réparer eux-même.
Sur le même sujet, Apple se déclare prêt à un compromis sur la réparabilité, mais pas pour l’iPhone.
Tant qu’on est sur la question du contrôle des zobjets connectés, des victimes d’un vibromasseur espion ont gagné leur procès.

En Guadeloupe, des hackers à l’abordage du tsunami

Alors que les Nations unies organisent leur exercice annuel d’alerte au tsunami, des geeks antillais et métropolitains exploitent les nouvelles technologies pour gérer les situations de crise.

Le Nutri-Score : bientôt en rayons et déjà sur Open Food Facts

On vous a parlé de l’alimentation du geek récemment, eh bien le Nutri-Score, cette échelle de 5 couleurs du vert au rouge, va arriver dans les rayons. Sauf que… ben ça ne sera pas obligatoire, donc en fait inutile. Heureusement il y a OpenFoodFacts qui lui la calcule automatiquement !

Un émulateur de GameBoy Color porté sur Apple Watch

Enfin une utilité aux montres connectées ??

Chiptune: Silent Shout – Dubmood

Album « The Knife (DATA013) » par Data Airlines
(dernier morceau)
(sur chipmusic)

Sujet: Accessibilité et handicap

C’est quoi l’accessibilité ?

Demandons à Wikipedia…
« L’accessibilité est un terme initialement relatif au monde du handicap mais étendu à l’ensemble des citoyens et utilisé pour désigner l’accès aux domaines suivants :

  • physique, la liberté de déplacement dans l’espace ;
  • éducatif, le droit à une scolarisation ;
  • civique, le droit de vote ;
  • culturel, pouvoir développer sa culture ;
  • numérique, adaptation des systèmes numériques dont les sites web, aux différents types de handicap, développement d’outils spécifiques tels loupe ou clavier visuel ;
  • travail, pouvoir travailler en milieu ordinaire ;
  • santé, avoir accès aux services de santé promotionnels, préventifs et curatifs.

Pour les personnes en situation de handicap, l’objectif de l’accessibilité est de permettre une vie ordinaire. Ce terme est aussi utilisé dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées développée sur la base de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui a pour but de garantir le respect des droits de ces personnes. Par ailleurs, le terme ne doit pas être confondu avec l’ergonomie et l’utilisabilité. Pour les personnes n’étant pas en situation de handicap, l’accessibilité reste une préoccupation dans diverses situations : femmes enceintes, incapacités temporaires consécutives à un accident du travail ou domestique, difficultés sensorielles liées à l’âge, sur-poids : des situations où l’individu n’est pas à proprement parler en situation de handicap mais concerné. »

Les handicaps ne sont donc pas forcement permanents, l’accessibilité, ça concerne tout le monde à un moment, par exemple, une rampe d’accès c’est aussi utile lorsque l’on a une poussette à trimballer.

Il y a deux aspects de l’accessibilité avec le numérique : le numérique comme outil d’accessibilité, et l’accessibilité du numérique lui-même.

L’accessibilité du numérique

En effet, avant de vouloir utiliser les outils numériques pour aider les handicapés, il faut déjà que ceux-ci puissent accéder à l’informatique.

Il existe de nombreux outils suivant le handicap et sa gravité :

  • Les aides visuelles
    • L’usage de thèmes de bureau adaptés peut parfois suffire. Par exemple il existe souvent un thème « haut contraste » avec aussi une police plus grande par défaut. Personnellement j’utilise un thème sombre pour moins fatiguer les yeux
    • On peut aussi utiliser l’inversion des couleurs au niveau de l’OS, sur Mac, mais aussi sous GNU/Linux avec xrandr-invert-colors,
    • Des systèmes de zoom et de loupe sont en général disponible, plus ou moins utilisables
    • Pour la fatigue visuelle le soir il existe également des outils comme f.Lux et RedShift , qu’Apple a pompé aussi dans iOS, et GNOME3 proposera aussi sa propre version bientôt.
  • Lorsqu’il devient impossible de lire, plusieurs solutions sont disponibles
    • Lecteur d’écran qui décrivent vocalement l’interface, permettant de naviguer dans les menus, les boîtes de dialogue…
      • Des logiciels libres existent comme Orca pour Gnome, ou NVDA pour Windows
    • Plage Braille
      • Utilisable avec brltty pour la console sous Linux
  • Pour l’entrée
    • La plage Braille propose en général un clavier spécifique à 8 touches
    • Certains peuvent utiliser un clavier mais pas la souris, ou l’inverse.
      • Il est possible de trouver des claviers virtuels
      • Il est parfois aussi faisable de simuler la souris au clavier, mais ça peut être lent. Certains OS pas trop mal faits sont entièrement navigables au clavier avec des raccourcis. C’était le cas de Windows à un époque… enfin, y a longtemps.
    • Il existe aussi la reconnaissance vocale
      • C’est maintenant plus efficace puisque développé aussi pour le grand public, même si ça reste parfois aléatoire (Hein, Siri ?)

 

Concernant le Web, dont le but, rappelons-le est de transmettre l’information à tous quelque soit la plateforme, il reste encore beaucoup de boulot. Beaucoup de choses sont disponibles dans les normes du W3C pour rendre un site complètement accessible, mais il faut être un minimum sensibilisé. Parfois aussi le mieux est l’ennemi du bien, en voulant faire une « version accessible » non seulement on stygmatise le public visé, on double le boulot, fournit une version souvent moins fonctionnelle, et on laisse les autres utiliser une version lourde inutilement.
Un site Web bien fait est accessible par défaut.
De nombreux outils sont disponibles pour vérifier l’accessibilité de son site, n’hésitez-pas à les tester !
Même dans Flash il existait des API d’accessibilité, simplement elles étaient inutilisées la plupart du temps. Et puis bon, quand on a pas Flash on a accès à aucun contenu du coup, et puis c’est mal c’est pas du Web.

Pour les applications aussi, les programmeurs ont leur responsabilités.
Par exemple, plutôt que de vouloir une interface « whizzbang » avec un skin juste moche, utilisez ce qui existe, c’est pas là pour rien. Typiquement là je pense aux anti-virus sous Windows qui dessinnent leur propres contrôles de fenêtre (les boutons pour fermer et tout), et du coup, ben forcément, le « Alt-Espace » n’ouvre aucun menu, donc on ne peut pas manipuler la fenêtre au clavier parce qu’ils ont oublié de recoder ça.

Sur ce sujet on peut citer le groupe « accessibilité » de l’April, qui a donné naissance à l’association « Liberté 0« .

Le bémol : parfois les gens sont trop fermés si les solutions n’émanent pas du monde du libre alors que l’handicap… parfois quand une solution existe, pourquoi s’en priver ?
Ben non, ces groupes parlent avant tout de logiciel libre, on peut retourner la question, est-ce que les fournisseurs de solutions propriétaires ne sont pas trop fermés en refusant de publier les specs de leur matos ? 😉
Perso je trouve ça limite de vendre des trucs hors de prix au prétexte que le marché est petit.

Au niveau de l’administration, il existe un Référentiel Général d’Accessibilité des Administrations qui indique les bonnes pratiques.

Et les jeux ?

  • Able Gamers propose des aménagement pour permettre aux handicapés de jouer aussi.
  • Il existe un jeu qui ne requiert que la vue
  • Et à l’inverse un jeu qui ne la requiert pas : Blind of legend (coucou à nos amis de Dowino)

Il y aurait sûrement encore beaucoup à dire, mais on a déjà fait un bon tour du sujet…
On va garder le côté numérique comme outil d’accessibilité pour une prochaine fois.

Agenda

  • Makey-Makey !
    • Atelier de découverte des bases de l’électronique pour les enfants
    • Payant – 25€/enfant
    • Lors de cet atelier, les enfants vont dans un premier temps découvrir un des principes de base de l’électronique : la conductivité.
    • Dans un second temps, ils vont pouvoir créer en groupe des instruments de musique avec des objets insolites…
    • Inscription par mail
    • Pour les enfants de 8 ans à 11 ans (CE1 à CM2)
    • La Forge Collective, 8 rue Baudin, 26000 Valence
    • Jeudi 20 avril, 14h00 – 17h00
    • http://laforgecollective.fr/evenement/?oaq%5Buid%5D=2229623
  • AmigaBouffe
    • 22 Avril
    • Clérieux

Astrologeek [00:30] MICRO

  • SF : vient trinquer avec Thomas dans le bar de l’espace
  • cosplay : C’est l’printemps, tu peux ranger les costumes en fourrure !
  • gamer : Javascript c’est pas si mal, même John Carmack s’y met !
  • libriste : Ça y est, ça repart, les Reumeuleuleu, ils l’ont reumeuleuleu !
  • technophile : On fait une cartopartie ? OSM est down. Mince, carto partie 🙁
  • nerds : (imitation De-Funès) Recomptez les bitcoins, il en manque un !!!