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Actu
Des développeurs de Linux menacent de révoquer leur contribution
pour contester l’adoption d’un code de bonne conduite par le projet.
Microsoft libère 60000 brevets pour « protéger » Linux
Le géant des logiciels rejoint le fonds de propriété intellectuelle OIN, qui propose de mettre en commun des brevets au profit de Linux. Et il n’est pas venu les mains vides : il offre 60 000 de ses brevets.
Ça fait bizarre !
uBlock Origin permet maintenant de bloquer JavaScript par défaut
Sur chaque site ou globalement.
C’est quand-même ce qui marche le mieux pour limiter les codes malveillants sur les pages Web, même si sur beaucoup de site ça limite leur fonctionnalités car ils sont mal conçus.
Firefox remplace Chromium comme navigateur par défaut d’Ubuntu Budgie 18.10
Suite à un sondage, Canonical a donc suivi l’avis de 75% des votants.
Europol mécontent de la disparition du « whois » public
L’agence européenne estime que la protection des coordonnées des titulaires de noms de domaine est un obstacle à ses enquêtes.
C’est grâce au RGPD !
La Chine aurait utilisé des puces minuscules pour infiltrer des grosses entreprises américaines
Tout le monde n’est pas d’accord sur cette histoire, il faut peut-être attendre un peu.
Google renonce à renouveler sa collaboration avec le Pentagone
Le contrat portant sur l’IA ne sera pas reconduit. À la suite d’une pétition lancée en février dernier par des employés, le groupe a donc décidé de mettre fin à ce programme militaire.
Chiptune: Electric Dreams
Extrait du film « La Belle et l’Ordinateur » ou « Rêves électriques » au Québec (Electric Dreams), film américano-britannique sorti en 1984.
L’histoire relève à la fois de la science-fiction et de la comédie romantique, puisqu’il présente un triangle amoureux entre un homme, une femme et un ordinateur domestique.
Dans le générique final, le film est dédié à la mémoire de l’UNIVAC I.
Sujet : Intelligence Artificielle
Je vous avais promis en 2016 qu’on en parlerait, et c’est bien dans l’actu, alors allons-y !
Définition
Déjà, on ne sait pas trop définir l’intelligence en soit, mais bon, soit…
Allons voir notre ami Wikipédia… qui pour le coup copie la définition de l’Encyclopédie Larousse.
« L’intelligence artificielle (IA) est « l’ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence ».
Elle correspond donc à un ensemble de concepts et de technologies plus qu’à une discipline autonome constituée. D’autres, remarquant la définition peu précise de l’IA, notamment la CNIL, la définissent comme « le grand mythe de notre temps ». »
Effectivement, on parle bien de « simuler », et non de reproduire, de donner l’impression, dans la majorité des cas.
On ne va pas vous lire le rapport sur l’IA de Cédric Villani, ça serait trop long, mais on va tenter de démystifier tout ça.
On va aussi zapper l’historique d’avant l’ordinateur, entre les machines de Léonard de Vinci et le canard de Vaucanson…
Disons juste que ça fait des siècles que l’homme prétend pouvoir reproduire l’intelligence, et que ses créations font de mieux en mieux semblant. Peut-être un jour feront-t-elles suffisamment semblant pour ne plus avoir à faire semblant.
« La question de savoir si les machines peuvent penser est aussi pertinente que la question de savoir si les sous-marins savent nager » – Edsger Dijkstra
La recherche de la compréhension de la nature et des mécanismes de l’intelligence a débouché d’ailleurs sur les base de l’informatique, comme l’algèbre de Boole.
Test de Turing
Dès les années 1950, alors que l’on en était encore à rêver pouvoir un jour avoir la puissance de calcul nécessaire, Alan Turing propose, dans un article demeuré célèbre, un test pour déterminer si une machine peut être définie comme « consciente ».
Ce « jeu de l’imitation » suggérait qu’un juge fictif puisse dialoguer d’une part avec une machine et d’autre part avec un humain à l’aide d’un terminal sans pouvoir les discriminer. En utilisant donc uniquement un dialogue textuel avec d’une part un humain (donc sans avoir accès à la communication non-verbale), et une machine qui va donc tenter de passer le test, on doit pouvoir deviner lequel est l’humain, et lequel est la machine. Si on y arrive pas, c’est que la machine est suffisamment crédible.
IA faibles
Les IA faibles, c’est ce qu’on sait faire actuellement. Il y a eu plusieurs étapes sur ce chemin, qui consiste à imiter un comportement intelligent dans certaines situations, de façon plus ou moins grossière.
Au début il y avait les programmes conversationnels, comme ELIZA, qui se font passer pour des humains en répondant plus ou moins à côté de la plaque.
« Joseph Weizenbaum, créateur du programme ELIZA, met en garde le public dans son ouvrage Computer Power and Human Reason : si ces programmes « semblent » intelligents, ils ne le sont pas : ELIZA simule très grossièrement un psychologue en relevant immédiatement toute mention du père ou de la mère, en demandant des détails sur tel élément de phrase et en écrivant de temps en temps « Je comprends. », mais son auteur rappelle qu’il s’agit d’une simple mystification : le programme ne comprend en réalité rien. »
On peut citer aussi M-x doctor dans Emacs.
Ces programmes ont gagné en complexité, tout en gardant un comportement prédéterminén, et ont été utilisés dans les jeux vidéo par exemple. On rajoute parfois un peu d’aléatoire pour éviter que ça se voit trop, mais ça reste un programme classique.
Un peu plus compliqué, mais pas exactement de l’IA, les algorithmes génétiques qui sont en fait des programmes écrits pour manipuler d’autres programmes pour les rendre plus efficaces par des cycles de modification / test / sélection, comme l’évolution biologique choisi les espèces les plus aptes, par vraiment de l’intelligence non plus mais ça se rapproche de l’humain.
Ce genre de logiciel permet par exemple de trouver un programme qui fera marcher un petit robot sans qu’on ait à coder la marche en elle-même. Il va exécuter chaque version du programme, et en fonction du résultat, s’il arrive à avancer ou non, on va garder la modification.
Un petit mot sur la distinction entre « intelligence artificielle », « machine learning » et « deep learning ».
« Machine learning » désigne l’apprentissage automatique, qui est un des domaines de l’IA.
Le « Deep learning » est une technique spécifique d’apprentissage automatique, qui tente de créer des représentations hiérarchiques des informations qu’on lui présente.
Certaines méthodes tentent de reproduire le fonctionnement des neurones, en tout cas ce que l’on en sait, avec plusieurs couches dont chaque élément est renforcé s’il détecte correctement ou diminué s’il se trompe, et que l’on entraîne avec énormément de données.
C’est ce qui est actuellement utilisé pour la reconnaissance faciale, la détection d’objets sur les photos, la retranscription de la parole, et bien d’autres choses.
C’est aussi ce que vous entraînez lorsque vous cliquez sur les cases pour dire où sont les feux de circulations sur la photo, où sont les voitures… Vous indiquez pour chaque image quelle réponse le réseau devra fournir, ce qui lui permet de s’améliorer.
Mais on reste loin des raisonnements qu’un humain peut faire. On pourrait comparer au comportement de insectes qui réagissent à des signaux, sans avoir conscience de ce qu’ils représentent.
S’ils ont une « intelligence collective » leur permettant de construire des nids et coloniser des territoires, chaque individu a un comportement assez simple, dicté par les phéromones, leurs antennes, ce qu’ils voient…
S’il détectent des traces laissées par d’autres ils vont la renforcer, créant ainsi des chemins jusqu’à leur nourriture. Mais ils n’auront pas pour autant conscience de leur condition.
IA fortes
Le concept d’intelligence artificielle forte fait référence à une machine capable non seulement de produire un comportement intelligent, mais d’éprouver une impression d’une réelle conscience de soi, de « vrais sentiments » (quoi qu’on puisse mettre derrière ces mots), et « une compréhension de ses propres raisonnements ».
C’est ce qui se rapprocherait le plus de « notre » intelligence, et pour le coup pourrait enfin être considéré comme tel.
Mais on en est loin pour l’instant, malgré les mises en gardes de Stephen Hawking.
Pour ce qui est de la conscience, on ne sait déjà pas vraiment ce que c’est exactement. Quant-à la conscience de soi, il reste un long chemin avant d’avoir un androïde aussi sympa que Data !
Pour aller plus loin
- Mars 2018. Rapport Villani. Donner un sens à l’intelligence artificielle : pour une stratégie nationale et européenne
- Octobre 2018. Benjamin Bayart au procès de l’intelligence artificielle
- Table ronde à la Sorbonne avec Benjamin Bayart – L’année vue par les savoirs : Les révolutions de l’intelligence
- Juillet 2018. ‘Tout est numérique’. Les algorithmes peuvent-ils nous juger ?
- Documentaire sur arte : « L’intelligence artificielle va-t-elle nous dépasser ? » (youtube)
- Intelligence artificielle contre bêtise artificielle – Le Moment Meurice
Chiptune: Moe Shop – you look so good
Agenda
Rappelons que l’agenda est celui de la semaine passée lors des rediffusions le samedi.
C’est la MicroAlchimie \o/
Ninjas du numérique (1/2)
Ateliers d’auto-défense numérique :
1) Améliore ta furtivité en ligne
Gratuit, sur inscription
L’Usine Vivante, 24 avenue Adrien Fayolle, CREST
Jeudi 25 octobre, 12h30 – 14h
Circuits électroniques, cartes Arduino et robots
Atelier jeunes le 27/10/2018: circuits électroniques, cartes Arduino et robots
Le Laboratoire Ouvert Villeurbannais poursuit sa série d’ateliers à destination des jeunes. Venez découvrir le fablab autour d’activités ludiques sur le thème de l’électronique!
Lors de cet atelier les participants apprendront:
- les bases de l’électricité et de l’électronique avec des exemples simples et des travaux pratiques à faire soi-même
- utilisation de cartes programmables Arduino avec ce nombreux exemples et exercices pratiques
- pilotage de moteurs et construction d’un robot simple
- utilisation de capteurs pour rendre des robots intelligents et autonomes
Plusieurs encadrants seront disponibles et les explications seront adaptées au niveau de chacun. Les participants ayant suivi l’atelier précédent pourront continuer sur leur lancée.
Atelier gratuit, sur inscription (limité à 12).
Le samedi 27 octobre 2018 de 14h00 à 17h00.
Laboratoire Ouvert Villeurbannais, 21 place des Maisons Neuves, Villeurbanne
Grelan Game Week-End #17 ou « GGW#17 »
Vous êtes invité à vivre l’aventure de la GreLAN 17ème édition ! Le 7 Lieux de Vizille et le collectif Grelan proposent une Lan Party (jeux vidéo en réseau), du vendredi 26 au dimanche 28 octobre non stop.
Le prix est maintenant de 15€ par participant pour le WE, on organisera une commande groupée de pizza le samedi soir pour ceux qui le souhaite.
Du vendredi 26 octobre à partir de 20h au dimanche 28 octobre 2018 vers 15h
Le 7 lieux, 1 rue Pierre et Marie Curie, 38220 VIZILLE
Astrologeek
- otaku : kawaiii… tu n’as ce mot à la bouche quand tu vois un chat, arrête de manger de l’herbe
- sysadmin : ascii parait tu manques de charactère
- libriste : bientôt l’hiver, vite la banquise se reconstitue !!!
- oldschool : j’ai joué au morse
- hacker : c’est l’heure pour toi de te faufiler dans les backdoors mhmmm
- codeur : Oh j’ai fait un murge request. #ironème #tuttut